Alors que de plus en plus de véhicules multisegments arrivent sur le marché, les consommateurs échangent leurs voitures pour l’un de ces utilitaires urbains. Le Mazda CX-3 a été introduit pour le millésime 2016 et a été rapidement adopté pour son style athlétique, son caractère enjoué et son prix raisonnable.
Afin de concurrencer des rivaux populaires tels que le Nissan Qashqai, le Hyundai Kona, le Subaru Crosstrek et le Honda HR-V, Mazda a décidé d’apporter une mise à jour à son petit CX-3 pour l’année-modèle 2019.
Les changements à l’extérieur sont subtils, mais en même temps, ce multisegment sous-compact n’avait pas besoin d’un déridage. La calandre a été repensée, tandis que sur la version GT au sommet de la gamme, les feux arrière incorporent désormais la technologie à DEL et l’on retrouve de nouvelles jantes en alliage de 18 pouces. La peinture Rouge cristal métallisé est maintenant offerte contre un supplément de 450 $.
Le quatre cylindres SKYACTIV-G de 2,0 litres figure toujours à bord, par contre, il a reçu quelques améliorations pour rehausser son raffinement et augmenter le couple à bas régime. La puissance est portée à 148 chevaux, en hausse de deux, et le couple maximal demeure inchangé à 146 livres-pied à 2 800 tr/min. Rien pour écrire à sa mère, mais le moteur semble effectivement plus vif lors de la conduite sportive, alors c’est une bonne chose.
L’économie de carburant est également en hausse, marginalement. Avec le rouage intégral, la cote mixte ville/route baisse de 8,2 à 8,1 L/100 km, un sommet dans sa catégorie partagée avec le Crosstrek. Nous avons enregistré une moyenne de 7,5 L/100 km durant notre essai d’une semaine au volant d’un Mazda CX-3 GT 2019 équipé d’une boîte automatique à six rapports et d’une transmission intégrale. Une boîte manuelle à six rapports est toujours disponible dans la déclinaison GX de base à roues motrices avant.
Fidèle à la philosophie de Mazda, le CX-3 demeure le plus amusant à conduire dans sa catégorie, grâce à une direction parfaitement bien calibrée et un réglage de suspension sportif qui n’est pas le plus confortable ni le plus silencieux sur des roues abîmées. La compagnie a ajouté le contrôle de vecteur de la force G, un dispositif électronique qui rehausse le comportement dynamique et la stabilité du véhicule tout en réduisant les corrections nécessaires au volant sur chaussées inégales.
L’habitacle du Mazda CX-3 2019 obtient lui aussi des changements. Les sièges ont été redessinés pour un meilleur confort, la banquette arrière dispose maintenant d’un appuie-bras rabattable au centre dans les versions GS et GT, et cette dernière arbore une sellerie entièrement en cuir. L’adoption d’un frein à main électrique constitue une différence notable, puisqu’on libère de l’espace sur la console centrale pour repositionner et ainsi faciliter l’utilisation de l’interface du système Mazda Connect, composée d’une molette multifonction entourée de quelques boutons.
Le système multimédia mise sur un écran tactile de sept pouces, qui ne répond pas au toucher du doigt lorsque le véhicule est en mouvement, afin de réduire les distractions au volant. Une fois que l’on s’acclimate à la disposition des menus, l’utilisation du système avec les commandes logées sur la console est intuitive et nous permet de garder les yeux sur la route. La complainte la plus sévère concernant Mazda Connect, c’est le système de navigation peu convivial. En revanche, on peut enfin profiter de l’intégration Apple CarPlay et Android Auto.
Hélas, les changements apportés au Mazda CX-3 2019 ne corrigent pas la plus grande lacune de ce multisegment, c’est-à-dire le manque d’espace intérieur. Il s’agit de l’un des plus petits dans son segment, et les occupants à l’arrière se sentiront coincés. Il est hors de question d’asseoir trois personnes sur la banquette, même des enfants!
L’espace de chargement est également en souffrance, avec un volume de 452 litres lorsque les sièges arrière sont en place, reléguant le CX-3 avant-dernier parmi les utilitaires sous-compacts. Seul le Fiat 500X fait pire à ce chapitre. Au moins quand les dossiers arrière sont rabattus, le volume maximal se chiffre à 1 528 litres. Néanmoins, le HR-V et la Qashqai sont des choix plus logiques pour transporter la famille.
Le CX-3 se détaille à partir de 21 045 $ avant les frais de transport et de préparation, mais ça, c’est pour un GX de base à boîte manuelle. La plupart des acheteurs canadiens préféreront une boîte automatique et un rouage intégral, ce qui signifie une dépense d’au moins 24 345 $. En comparaison, Honda facture 25 600 $ pour un HR-V similaire, Nissan demande 25 498 $ pour un Qashqai à rouage intégral et le Crosstrek de Subaru se détaille à 24 995 $ avec une boîte automatique. Entre temps, on peut se procurer un Kona à transmission intégrale pour 23 099 $.
On aimerait toutefois que Mazda équipe le CX-3 de série avec des sièges avant chauffants, comme le fait Honda, Nissan et Hyundai. Pour obtenir les sièges chauffants et un volant chauffant, on doit passer à la déclinaison GS qui coûte 1 000 $ de plus. Notre version GT à l’essai coûtait 31 245 $.
Affichant un prix concurrentiel, attrayant et disposant d’une cabine bien finie, le CX-3 plaira à ceux qui recherchent un petit véhicule avec une belle tenue de route et une excellente économie de carburant. En revanche, si l’on désire se procurer un véhicule abordable pour les besoins familiaux, il y a des choix plus polyvalents dans la catégorie des véhicules multisegments sous-compacts.